Le pendule géant réalisé par Christian Delecluse cherche à vaincre l’esprit de pesanteur, à
encourager le mouvement de la vie : mettre en mouvement la perception des spectateurs, leur
permettre d’explorer des postures inédites qui stimulent leur imaginaire et leur créativité. Il
questionne la gravité, forces essentielle dans l’univers qui est aussi la plus quotidienne, la plus
permanente qui soit.
Évoquant le pendule de Foucault, « Hic sunt dracones » crée une situation à la croisée des mondes,
qui relie la science et les mythes. Car d’une part, le pendule évoque les progrès considérables de la
science à l’époque moderne, incarnant la victoire de l’esprit scientifique sur la croyance. D’autre
part, il est l’instrument de prédilection des pratiques occultes, il capte et amplifie le magnétisme
animal.
À travers ses réalisations, Christian Delecluse compte toujours sur la présence d’un corps charnu
face au spectateur, qui dialogue avec lui. Son pendule est conçu comme un corps animé, dansant.
Pour ce projet, l’artiste a notamment puisé du côté des arts chorégraphiques, du cirque
contemporain et de la danse.

Artiste et enseignant/chercheur en architecture et art numériques, Christian Delécluse a suivi une
formation scientifique (Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, Paris et Ecole Polytechnique de
Montréal, au Québec) et en architecture (UQAM, Quebec, Canada).
À travers son travail, il questionne les liens qui se tissent entre plusieurs disciplines (architecture,
danse, arts plastique, musique) et explore artistiquement les territoires qui lui paraissent difficile à
investir avec un regard scientifique. Parmi ses sujet de prédilection, on trouve : les croyances
collectives, l’humain et place dans le monde, et plus largement la pulsion de vie, aux origines de
nos désirs.